Hors-piste

Dès les premières éditions du Mans Classic, commerçants et forains, ainsi que les commerces de bouche se sont regroupés, au début, dans le Village, zone centrale du circuit. Puis petit à petit, de nouveaux villages ont éclos, proposant aussi bien de la restauration que du shopping et d’autres distractions. Ainsi, aux spectateurs – tout comme le musée éphémère formé par les 8500 voitures de clubs – ont été offerts des pit stops salutaires alors qu’ils déambulaient à travers le circuit, où ils ont croisé musiciens et autres artistes ambulants.

Presque de quoi oublier l’espace d’un instant les plus de 800 automobiles présentes sur le circuit, incluant celles exposées. La star, en cette année particulière, a été bien entendu l’exposition du Centenaire des 24 Heures qui a réuni un grand nombre des voitures, celles-là mêmes qui ont remporté l’épreuve et celles qui ont marqué son histoire. Une autre des grandes attractions du Mans Classic, la Vente aux Enchères Artcurial a pris, elle, place à côté de la pré-grille.

Le Mans Classic, l’un des plus hauts lieux de la compétition automobile historique, est un terrain de prédilection pour une vente aux enchères, moment-phare d’un événement historique de premier ordre. Collectionneurs du monde entier, tout comme les badauds, s’y pressent avec enthousiasme. Les premiers pour mettre à tout prix la main sur la belle convoitée, les autres pour s’émerveiller et qui sait, sauter sur une occasion inespérée. C’est cela la magie des ventes aux enchères…

Fidèle partenaire du Mans Classic, Artcurial a mis sous le marteau une belle sélection d’automobiles dont certaines ont eu – soyons-en certains – une belle histoire avec le Mans à raconter…

La célébration du centenaire a motivé une exposition d’exception qui a rassemblé les Grandes Voitures des 24 Heures. Pour assurer leur sécurité, les stars ont été hébergées dans le musée des 24 Heures situé à l’entrée du circuit. Elles l’ont quitté pour une parade sur le circuit où elles ont tenu le haut du pavé.

90 voitures ayant passé en premier le drapeau à damier au bout de 24 heures ont été réunies dans le musée, ainsi que certains modèles qui ont contribué à son histoire tels que la Howmet TX et la Rover BRM. Alfa Romeo, Aston Martin, Bentley, BMW, Cadillac, Ford, Cunningham, Jaguar, Matra, McLaren, Mazda, Peugeot, Porsche, Toyota et WM, entre autres, ont été les hôtes de cette exposition qui a rassemblé, en ces temps difficiles, des voitures arrivées de collections privées ou de musées du monde entier.

Cette édition du Centenaire a suscité nombre idées, dont voici les premières… 

La FFVE (Fédération Française des Véhicules d’Epoque) a réuni 24 voitures qui ont participé aux premières 24 Heures du Mans : Amilcar, Bentley, Berliet, Bignan, Brasier, Bugatti, Chenard & Walker, Corre La Licorne, Delage, Excelsior, Georges Irat, Lorraine-Dietrich, Montier, Rolland Pilain, Salmson, SARA, Vinot De Guinguand. Une leçon d’histoire automobile car force est de constater que peu de ces constructeurs existent encore… 

70 Bentley racontent la belle histoire des victoires de Bentley au Mans vers la fin des années 20 et des Bentley Boys dont Dudley Benjy Benjafield, vainqueur des 24 Heures du Mans 1927, également fondateur du très sélect BRDC (British Racing Drivers Club). 3 Litre Sport, 4,5L Tourer et autres Speed-Six seront là pour nous rappeler et qu’à leur époque, elles étaient les représentantes des plus fameuses automobiles du début du 20° siècle et que Bentley était l’un des constructeurs automobiles les plus célèbres.

On a pu retrouver ces voitures, dont une partie est arrivée par la route, sur la piste lors de la course qui leur a été réservée en lever de rideau, et certaines d’entre elles dans le plateau 1 du Mans Classic réservé aux Avant-Guerre.

Le club « Qui n’en Veut », qui remporte chaque année beaucoup de succès auprès des visiteurs rassemble, dans une mise en scène choisie, des scènes de camping de l’époque.

Le Club Mercedes a hébergé les Néo-Zélandais Fred et Elisabeth, qui ont posé, au terme des plus de 250 000 km de leur aventure de globe-trotter initiée en 2014, leur Mercedes 220S de 1957 équipée d’une remorque aménagée dans laquelle ils dorment. Leur périple, qui a emprunté des lieux importants célébrant les réussites des Mercedes de course et de rallye de l’époque tels que la Carrera Panamericana, le Nürburgring, Pau, Monte Carlo, la Mille Miglia et la Targa Florio, prendra fin en beauté… au Mans Classic. Nul doute que ce couple, qui ne s’est jamais disputé tout au long du parcours, aura de quoi divertir ses visiteurs !

Dans le village au centre du Mans Classic, mais aussi tout autour, à l’arrière des stands et parmi les paddocks, un nombre toujours croissant de commerçants installent leurs échoppes, toutes à l’enseigne de la passion automobile : miniatures, accessoires, livres modernes et anciens, horlogerie, chapeaux, gants et vêtements, bijouterie, casques, peintures, sculptures, antiques reliques de l’âge de la course… Un foisonnant mélange de tentations et de curiosités qui accélèrent sans cesse la curiosité du chaland et le renvoient d’un étal à l’autre de ces villages uniques.

En plus de trois jours de fête, il faut penser à se sustenter et chacun peux trouver restauration à son goût et à sa faim … Les food-trucks les plus variés dispensent une fast-food -qui s’impose dans un temple de la vitesse ; bonne et de toutes origines, italienne, grecque, turque, anglaise, américaine et bien sûr française. Des chefs -étoilés- se transportent aussi jusqu’en cet éphémère centre du monde comme au Welcome, aux Espaces Panoramique et Heritage -réservé aux sociétés, qui accueillent les détenteurs de Packages… 

En cette année de centenaire, deux nouveaux espaces d’hospitalité ont dû voir le jour pour répondre à la demande. Le Package Henri Pescarolo, déjà pratiquement complet et le tout nouveau Package Prégrille, situé près de …la Prégrille qui voit l’arrivée d’un nouveau chef très médiatisé, Grégory Cohen.

Rétrospective des 24 Heures du Mans oblige, Le Mans Classic est une gigantesque fête pour les fans de l’automobile qui peuvent, avec leurs accompagnants qui le sont moins, passer un week-end d’exception. Le Centenaire des 24 Heures du Mans est une occasion inoubliable faire la fête en grand, et en famille, puisqu’il faudra attendre un siècle pour recommencer… 

Entre vente aux enchères Artcurial, séances de cinéma en plein air, expositions, tour de toutes les boutiques -ou presque, car il y en a beaucoup !- on peut passer, de jour comme de nuit, de distraction en distraction et de plus, en tous genres : danse, coiffure, barbier, ou encore s’extasier devant la folle démonstration du mur de la mort, écouter ou suivre le bagad, …

C’est devenu l’une des animations classiques, l’écran Plein Jour du drive-in distillera aux spectateurs, casque sur les oreilles et confortablement installés dans un transat, des films où la voiture est reine.

Les constructeurs n’ont pas oublié que les 24 Heures du Mans ont au départ été créés pour « tester l’endurance plus que la vitesse », afin de montrer au public la qualité des machines et bien sûr, pour obtenir des perfectionnements indispensables. Et en un siècle, ils en ont testé des innovations ! Avec plus ou moins de réussite, mais toujours avec le même enthousiasme. Cependant, même s’ils ne viennent plus -pour diverses raisons, tenter leur chance aux 24 Heures du Mans, Le Mans Classic est l’endroit idéal pour eux de fêter un anniversaire, de dévoiler un nouveau modèle, une nouvelle marque, ou en relancer une ancienne … 

Cette année Alfa Romeo, Bentley Mulliner, De Tomaso, McLaren, Porsche seront de la partie pour mettre en avant leur passé et leur présent qui souvent se rejoignent. Partenaire historique du Mans Classic, BMW en sera une fois de plus le Pace Car.